Qu’elles soient le fait d’un régime particulier, d’une pathologie ou de facteurs de risque individuels, les carences nutritionnelles sont fréquentes et peuvent impacter le confort de vie et le travail. Dépister les carences nutritionnelles en entreprise permet d’aider au mieux les salariés à prendre soin de leur santé de façon concrète.
La carence nutritionnelle peut avoir deux formes : globale ou bien sélective, donc portant sur des éléments nutritifs spécifiques et à petites doses. Des carences en minéraux, en oligo-éléments, en acides aminés ou en vitamines par exemple.
Cette déficience nutritionnelle peut résulter soit d’un manque d’apports, soit d’une incapacité de l’organisme à les assimiler efficacement.
En plus de la malnutrition, une carence en éléments nutritifs peut être attribuée à un régime alimentaire déséquilibré. Par exemple, les végétaliens, dont les restrictions sont plus rigoureuses que celles des végétariens, souffrent souvent d’une insuffisance en acides aminés essentiels, en fer, en calcium et en vitamine B12. Dépister ces carences permet ainsi de réévaluer son régime alimentaire pour trouver de nouvelles sources de ces éléments, pour apporter à son organisme tous les éléments essentiels à son fonctionnement. Quelle que soit l’origine, animale ou non dans notre exemple, de ces éléments.
Les troubles alimentaires entraînent des carences aux conséquences potentiellement graves si elles ne sont pas corrigées. Les maladies organiques accompagnées d’anorexie (comme le cancer, l’hépatite ou la tuberculose) sont également susceptibles de provoquer divers degrés de carence nutritionnelle.
Dans le domaine des carences nutritionnelles les plus courantes, on peut évoquer :
D’abord, les carences nutritionnelles peuvent être liées à un défaut d’apport alimentaire, comme lors d’un régime déséquilibré. Toutefois, elles peuvent également être dues à un défaut d’absorption intestinale. En effet, certaines pathologies chroniques touchant l’intestin comme la maladie de Crohn ou la maladie cœliaque peuvent engendrer des malabsorptions.
Dans cette situation, la nature de l’alimentation n’est pas à remettre en question. C’est la capacité de l’intestin qui questionne, car celui-ci ne peut pas absorber correctement les nutriments. Les aliments passent, mais ne délivrent pas la totalité de leurs qualités nutritives, et une carence nutritionnelle s’installe.
Par ailleurs, une consommation d’alcool trop importante ou des règles très abondantes, constituent des exemples de situations qui peuvent être à l’origine de carences ciblées.
De la même manière, certains moments de la vie comme la grossesse, demandent des apports nutritionnels différents et spécifiques. Ce qui implique donc une révision des habitudes alimentaires pour limiter les risques de carences nutritionnelles.
Enfin, un exercice physique intense répété ou le stress peuvent également jouer sur les besoins en micronutriments et augmenter le risque de souffrir de carence nutritionnelle.
Selon la nature de la carence nutritionnelle, les risques et conséquences seront différents.
D’abord, si les macronutriments comme les glucides, les lipides ou les protides fournissent l’énergie nécessaire au bon fonctionnement du corps, les vitamines et les minéraux sont aussi indispensables à l’organisme.
Ensuite, la nature de ces nutriments manquants implique des effets et conséquences liés à ce que le nutriment apporte à l’organisme.
Par exemple, une carence en magnésium peut engendrer de la fatigue, de la nervosité ou encore des problèmes musculaires comme des spasmes incontrôlés.
De son côté, la vitamine D est indispensable au bon fonctionnement du métabolisme phosphocalcique. Une carence en vitamine D peut donc engendrer une perte de la densité osseuse et donc des risques de fractures.
Aussi, une carence en vitamine B12 peut donner une faiblesse musculaire, des picotements ou des problèmes neurologiques. Une carence en iode, quant à elle, peut entraîner une hypertrophie de la glande thyroïde et la formation d’un goitre.
Les carences nutritionnelles peuvent avoir un impact négatif sur le bon fonctionnement du corps. Elles peuvent avoir un retentissement sur la vie personnelle et professionnelle. Dépister rapidement une carence alimentaire permet d’agir sur la cause et d’éviter que des symptômes plus ou moins importants se développent.
Le dépistage des carences nutritionnelles passe tout d’abord par une prise de sang qui a pour but de rechercher les éventuelles valeurs abaissées.
Dans un deuxième temps, des conseils hygiéno-diététiques ou nutritionnels permettront de les corriger. Le médecin traitant pourra prendre le relais et prescrire des compléments vitaminiques nutritionnels, s’il les juge nécessaires pour le patient.
Les carences nutritionnelles sont fréquentes. Mais certains types de carences le sont tout particulièrement.
D’abord, l’anémie par carence en fer. Il s’agit de la carence la plus fréquente. Elle est pour cela considérée comme un problème de santé publique majeur par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). En effet, la carence en fer ou carence martiale concerne une femme de 15 à 49 ans sur trois et 37 % des femmes enceintes.
Ensuite, les carences en magnésium sont également assez fréquentes ainsi que les carences en vitamine D, notamment pour les personnes sortant peu ou vivant dans des latitudes où le soleil n’est pas très présent.
Ensuite, les carences nutritionnelles les plus fréquentes sont davantage vitaminiques. Elles concernent principalement les vitamines A, B (avec les vitamines B9 et B12 notamment), C, D et E.
Afin d’éviter au mieux une carence nutritionnelle, il convient de :
Le dépistage d’une carence nutritionnelle est surtout basé sur l’étude des symptômes et les résultats de la prise de sang. Le dépistage permet de comprendre l’origine de la carence nutritionnelle pour mieux la traiter. Il permet d’éviter que des symptômes graves ou des complications ne se développent.
Mis à part la douleur de la prise de sang, à laquelle chacun peut être plus ou moins sensible, il n’y a pas de douleur particulière à noter.
Le dépistage d’une carence nutritionnelle ne prend pas beaucoup de temps. Il s’agit d’un entretien qui vise à comprendre les causes d’une éventuelle carence. Les résultats de la prise de sang sont analysés rapidement. Au cours de l’entretien, tous les sujets liés à l’alimentation, la cause ou les conséquences d’une carence nutritionnelle peuvent être abordés.
Le médecin expliquera tout d’abord les conséquences de cette carence alimentaire sur votre organisme.
Ensuite, il vous expliquera naturellement comment la soigner. Il sera attentif au mode de vie et aux habitudes alimentaires. Certains régimes particuliers devront être mis en place pour éviter des carences, et le professionnel de santé aura à cœur de proposer une solution adaptée, que le patient sera à même d’intégrer à son quotidien.
Un rendez-vous avec une diététicienne peut également être envisagé pour traiter au mieux des carences profondes liées au mode de vie.
Dans certains cas, le médecin pourra prescrire des compléments alimentaires pour soigner la carence nutritionnelle.