Les troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des affections qui touchent les muscles, les tendons et les articulations, et constituent la principale cause de maladies professionnelles. Souvent sous-estimés, ces troubles sont d’origine multifactorielle. Voici quelques points essentiels à savoir sur les TMS : comment les identifier, comment les prévenir et comment les soulager.
Les troubles musculosquelettiques regroupent diverses affections qui affectent principalement les membres supérieurs du corps. Ils résultent de mouvements répétitifs effectués sur une longue période. Ces troubles sont fréquemment liés à des activités professionnelles et sont influencés par des facteurs organisationnels ainsi que des contraintes psychosociales.
Les TMS peuvent affecter plusieurs parties du corps. Parmi les zones les plus souvent concernées, on trouve :
Parmi les troubles musculosquelettiques les plus courants, on peut citer :
Les troubles musculosquelettiques surviennent lorsque les efforts demandés (liées au travail, au sport ou à d’autres activités) dépassent les capacités du corps à y répondre. Bien que les douleurs puissent apparaître de manière soudaine, elles se manifestent généralement après une exposition prolongée à des efforts ou à des mouvements intenses.
De nombreuses activités peuvent favoriser l’apparition de troubles musculosquelettiques, que ce soit le sport, le bricolage ou encore le jardinage. Toutefois, le lien entre ces troubles et le milieu professionnel est désormais bien établi.
Les secteurs d’activité particulièrement exposés aux TMS incluent :
Certains mouvements répétitifs augmentent le risque de développer des troubles musculosquelettiques, tels que lever les bras au-dessus des épaules, tordre les poignets… Le travail en position statique, le port de charges lourdes, et l’exposition aux vibrations sont également des facteurs contribuant à l’apparition de TMS.
Les aspects psychosociaux et organisationnels ne doivent pas être négligés. Parmi eux, on peut citer la pression hiérarchique, un faible soutien de la part des supérieurs, le manque d’autonomie dans les tâches, des contraintes élevées ou un temps de récupération insuffisant.
Les TMS sont principalement encadrés par le tableau 57 des maladies professionnelles, qui couvre une grande partie des affections reconnues dans ce cadre. Il est toutefois estimé que ce phénomène reste largement sous-évalué. Pourtant, les TMS sont responsables de nombreux arrêts de travail et constituent la première cause de journées de travail perdues.
Si vous pensez être atteint d’une maladie professionnelle liée aux TMS, vous avez la possibilité de la déclarer et de faire reconnaître cette pathologie. Pour plus d’informations, vous pouvez vous rapprocher de la Sécurité sociale.
Les TMS se manifestent par des douleurs, une raideur, une maladresse et une perte de force musculaire. Ces symptômes constituent les premiers signes annonciateurs d’un TMS.
Ces manifestations peuvent toucher les muscles, les tendons, les nerfs, les vaisseaux sanguins ou encore les articulations. Si les membres supérieurs sont souvent les plus concernés, les membres inférieurs, le dos et la colonne vertébrale peuvent également être affectés.
Selon les autorités de santé, les symptômes se divisent en trois catégories :
La prévention des troubles musculosquelettiques peut être réalisée en amont grâce à un diagnostic des conditions de travail. Cela nécessite une action collective afin d’identifier les facteurs de risque et de modifier les situations à risque pour réduire ou éliminer ces dangers.
Pour prévenir les TMS, il est essentiel de supprimer les facteurs qui en sont la cause.
Chaque TMS a ses propres soins, mais dans la majorité des cas, les traitements incluent l’utilisation d’antalgiques et d’anti-inflammatoires pour soulager la douleur. Le repos est également un élément clé du traitement. Dans certains cas, on peut recourir à des infiltrations de corticoïdes, à la kinésithérapie, à la rééducation, ou encore à la physiothérapie. Dans les situations plus sévères, comme pour le syndrome du canal carpien, la chirurgie peut être envisagée.
Les troubles musculosquelettiques peuvent être évités au sein des entreprises. Comme ils concernent aussi bien les salariés que les salariées, des programmes de prévention spécifiques aux TMS ont été mis en place. Ces initiatives visent à sensibiliser et à former les employés pour identifier et réduire les risques liés à ces troubles.
Les troubles musculosquelettiques les plus fréquents sont :
Selon des statistiques récentes, 87 % des maladies professionnelles reconnues en France en 2022 étaient liées aux TMS, avec plus de 44 492 cas déclarés en 2019.
Les TMS représentent la première cause d’absentéisme en entreprise. Selon une étude de l’Assurance Maladie de 2023, ils sont responsables de 2.5 millions de journées de travail perdues chaque année en France. 60% de ces arrêts concernent le mal de dos.
Les métiers les plus exposés aux TMS en France incluent :
Ces secteurs présentent des facteurs de risques élevés comme les postures statiques prolongées, le port de charges lourdes et les gestes répétitifs.
Outre les coûts directs (soins médicaux, compensations, journées de travail perdues etc.), les TMS entraînent des coûts indirects pour les entreprises, tels que :
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